L’apothicairerie de l’Hôtel-Dieu-le-Comte
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Classée Monument historique, cette ancienne apothicairerie, l'une des plus belles de France, conserve une collection exceptionnelle de pots en faïence et de boîtes en bois peint, exposés de manière identique à leur état du 18e siècle. De nombreuses restaurations ont été faites et le parcours de visite ponctué de panneaux a été revu.
Dans le laboratoire, un nouvel espace de médiation « Apothicaires en herbe » situé autour du pilier central, propose des jeux de manipulation autour des trois règnes (animal, végétal et minéral), un atelier senteurs, des coloriages ou encore une application numérique pour tablette tactile. Cette dernière comprend une interface adulte (focus sur certains objets de la collection, recettes anciennes, quiz…) et une interface jeune public, dans laquelle les apprentis apothicaires peuvent recevoir leur diplôme d'apothicaire après avoir triomphé des épreuves qui leur seront soumises.
Des visites en famille, visites et ateliers-découverte destinés aux enfants sont programmés tout au long du mois de février (voir dans l'agenda).
Propriété des Hôpitaux de Troyes, les collections de l'Apothicairerie ont été mises en dépôt auprès des musées de la Ville en 1976, elles bénéficient de l'appellation « musée de France ».
Sa fermeture aura été l'occasion de rénover le parcours de visite du musée, projet qui s'inscrit dans le grand projet de rénovation de l'ensemble des musées de la Ville de Troyes. Une partie des collections a fait l'objet d'un chantier de restauration.
L'entrée dans l'Apothicairerie se fait toujours par la porte historique, directement depuis un grand hall d'accueil, commun avec la Cité du vitrail.
La grande salle de 63 m² retrouve ses collections exposées de manière identique à son état du 18e siècle. Les mises à distance et panneaux ont été revus.
La collection de 319 boîtes de bois peintes est unique en France et semble avoir été réalisée pour l'installation dans la pharmacie. Chacune des boîtes rectangulaires datant du 18e siècle présente un cartouche renfermant la figuration et le nom du produit contenu. La plupart de ces illustrations proviennent du livre de Pierre Pomet, marchand-épicier et droguiste, L'Histoire générale des drogues, écrit en 1695.
L'Apothicairerie compte également des faïences : majoliques, albarelli, piluliers hispano-mauresques (16e siècle), italo-mauresques (16e siècle), italo-français (17e siècle) et Renaissance française (début 17e siècle) ainsi qu'un ensemble de près de 300 pots en faïence rustique (style de Nevers) du 18e siècle, sobrement décorés de guirlandes de feuillages et de fleurs bleues, comportant chevrettes, pots-canons, piluliers, bouteilles. À ces deux ensembles exceptionnels s'ajoutent de nombreux objets de pharmacie.
Il ne reste aucun mobilier de l'ancien laboratoire. Des remèdes y étaient encore préparés jusqu'en 1961. Le laboratoire de 59 m² accueille aujourd'hui une présentation renouvelée sur le travail de l'apothicaire et nouvel espace de médiation « Apothicaires en herbe ». Sa disposition, autour du pilier central, fait écho aux anciens fourneaux du laboratoire. Celui-ci propose des jeux de manipulation autour des trois règnes, un atelier senteurs, des coloriages ou encore un jeu application numérique pour tablette tactile. Elle comprend une interface adulte (focus sur certains objets de la collection, recettes anciennes, quiz…) et une interface jeune public dans laquelle les apprentis apothicaires doivent leur diplôme d'apothicaire.
Apothicairerie de l'Hôtel-Dieu-le-Comte
31 quai des Comtes de Champagne
10000 Troyes
La grande salle a pu être conservée telle qu'elle se présentait à l'époque de son installation au début du 18e siècle. Cette vaste pièce presque carrée, d'environ 8 mètres de côté et de près de 5 mètres de hauteur, a ses quatre murs entièrement recouverts de dix étages de rayonnages où sont disposées boîtes et faïences médicinales.
La salle et les collections qu'elle abrite ont fait l'objet d'un triple classement par les Monuments Historiques : en 1958 pour les boîtes médicinales en bois peint, en 1964, pour la salle et ses boiseries et en 1984 pour la collection de faïences médicinales anciennes.
Les boiseries en chêne, datant de l'aménagement de la pharmacie entre 1704 et 1724, de style Louis XIV, sont chargées de boîtes et de faïences qui étaient remplies d'ingrédients. La monumentale échelle roulante, montée sur galets de cuivre, permet d'accéder aux rayonnages élevés. Dans cette pièce accessible uniquement à la sœur apothicaire et à ses aides, étaient conservés tous les ingrédients nécessaires à l'élaboration des remèdes, baumes, tisanes, qui étaient préparés dans la pièce voisine, appelée « laboratoire ».